Hommage au Président Marien Ngouabi
18 mars 1977- 18 mars 2007, voilà aujourd'hui 30 années déjà depuis que le Président Marien N'gouabi quittait ce monde de vivant. S'il est vrai que les espoirs peut-être exagérés, de développement qu'avaient fait naître au pouvoir Marien N'gouabi ne se sont pas réalisés, il faut objectivement reconnaître, en se penchant sur le passé avec le recul de l'histoire, que l'action courageuse et persévérante, qu'il a menée pendant huit ans à la tête de l'Etat congolais justifie pleinement le culte exceptionnel que les congolais vouent et continueront à vouer à la mémoire d'un homme qui, fidèle à ses convictions révolutionnaires, oeuvra avec un désintéressement total au progrès économique et social du Congo-Brazzaville.
" C'était un homme modeste...Une silhouette qu'on aperçait parfois au petit matin en train de courir, seul, dans les rues de sa capitale...Un étudiant en sciences d'une trentaine d'années qui se glissait sans bruit sur les bancs de l'université au milieu de ses pairs. Un militaire, toujours vêtu d'un simple treillis sur lequel il n'arborait aucune décoration. Un chef d'Etat, enfin, qui se gardait bien de céder au goût du faste et de la mégalomanie si répandu parmi les dirigeants, en particulier ceux du tiers-monde. Bref, un homme politique atypique...Mais alors qu'il était estimé par un grand homme de ses compatriotes, il a été assassiné.C'était [ le 17 mars 1977 ], dans un pays d'Afrique qui, malgré les apparences et un régime politique autoritaire, avait gardé des liens avec la France.
Marien N'gouabi, président de la Republique Populaire du Congo avait 39 ans.Et on ne sait toujours pas exactement qui l'a tué et surtout qui a commandité son assassinat...Il est devenu un mythe au congo, le Congo-Brazzaville comme on l'appelait pour le différencier de son grand voisin, l'ex-Congo belge. Un mythe parce qu'il est mort jeune et qu'on s'accorde généralement pour considérer que c'était un dirigeant honnête, tout entier dévoué à son pays, même si sa pratique politique prêtait parfois à sourire.Mais les pays sont ainsi faits qu'ils ont besoin des héros. Surtout lorsqu'ils les ont dévorés. "
Patrick Pesnot, France Inter - " Rendez-vous avec X " ,
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