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Au nom de tous les miens !
3 juin 2010

Penser l'Afrique autrement

    Il y a bien longtemps que je me suis juré de ne rien voir, rien entendre,  ni dire sur l'Afrique. Bien longtemps que je me suis pas intéressé à ce continent car tout ce qui s'y passe m'écoeure . L'Afrique,  ce petit  " paradis " du monde , riche en ressources premières voit sa population s'envoler comme un essaim d'abeille. Personne ne veut y rester, du moins faire carrière sous prétexte que les dirigeants sont habités du syndrome de narcisse.

    Je voudrais ici revenir sur ce qui s'est passé à Nice en fin de cette semaine : le  25e sommet France- Afrique. Encore un sommet de plus organisé par la France pour dire des choses aux gouvernants africains ; comme si l'Afrique n'est pas encore mûre pour prendre son destin en mains ; comme si ces " rois fainéants " qui la dirigent ne pensent que à s'éterniser.   Les 51 chefs d'états et gouvernements présents se sont prêtés au jeu du président français . Certains pays sont venus comme simples " convoqués " ( la honte ) et pourtant la France , du point de vue du droit  constitutionnel ,  a les mêmes prérogatives que le Malawi ou le Zimbabwe. Pourquoi ce complexe ? Fallait-il venir  en France pour régler les différents problèmes que connaissent le continent ?  Ne dit-on pas chez nous que le linge sale se lave en famille ? Aucun pays n'est à l'abri de la crise - financière puis économique - qui affole, de ses coups de savate, la fourmilière mondiale. Nous savons tous qu'elle redessine un nouvel ordre économique . Elle montre au monde, surtout à l'Afrique qu'elle peut s'en sortir sans l'aide des pays voisins, et, au beau milieu de ses mutations, il faut tenir bon.

   Autre point essentiel de ce sommet, c'est sans nul doute l'avènement des festivités que proposent d'organiser la quasi-totalité des pays africains francophones : Le cinquantenaire de leur indépendance. Au regard de ce qui filtre, doit-on continuer de dire que nos pays sont indépendants ? En vérité, ce que veulent certains , seraient de défiler le 14 Juillet aux côtés des troupes françaises, histoire de tirer le bilan de ces cinquante années de transfert de compétences - c'est avec mauvaise foi que je n'ai pas utilisé le mot indépendance ici ; cela s'explique -   entre la France et l'Afrique. C'est dire si l'Afrique  n'est pas prête de se lever par l'effort et de continuer toujours à jouer cette politique de " la main tendue ".  Samir Amir n'a dit-il pas dit  " l'Afrique est  le poumon du monde " , donc capable de s'oxygéner sans l'aide extérieure.

  Le 25e Sommet France-Afrique a vécu. Il faut retenir de cette rencontre  que la France n'est plus chez elle en Afrique , mieux elle a perdu le monopole d'autrefois. Mais elle est en perpétuelle concurrence directe avec la Chine, l'inde, le Brésil . En fait , la France doit changer de méthode, créer des nouveaux rôles à inventer.

Comme l'a souligné  Alain DUHAMEL ce matin , éditorialiste  sur RTL , " un peu d'indifférence contribue parfois à l'apaisement ".  j'ajouterais, un peu d'indifférence contribue parfois au respect.

       CopyrightFridolin Delmach MAKOSSO

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Commentaires
T
Visiblement je dois avoir la tête ailleurs, ...vu les écueils qui planent dans mes commentaires : Au premier com , avant dernière phrase, il faut lire " gueule " au lieu de ce qui est écrit - merci miss de me l'avoir précisé en privée - et au deuxième , presque au début de la phrase c'est " comprenne " au lieu de " prenne ".<br /> Encore des erratum qui m'échappent. Je suis bien désolé
R
Mon Dolin,<br /> C'est comme cela que je t'appelle et je ne veux pas déroger au principe ( même si t'es plus connu par TCHEKHOV ).<br /> <br /> Je voudrais partager avec vous bloggeurs d'ici ma réflexion sur l'Afrique. <br /> <br /> Nombreux sont ceux qui en Afrique pestent encore leur pessimisme face aux déboires que connaît le continent, et depuis plus de dix ans déjà un afro pessimisme inquiétant s’est emparé de l’Afrique, ne lui donnant aucune autre alternative que, le fatalisme, le défaitisme, l’immigration et l’alarmisme. Mais l’Afrique doit-elle pour autant abdiquer face à sa désagrégation ? <br /> <br /> <br /> Pourtant il y a des moyens de penser que seuls les africains ont les possibilités d’éviter la noyade collective, l’Afrique doit par contre oser, se désaliéner, se décoloniser pour réellement, briser les errements passif, et développer une opinion afro optimiste. <br /> <br /> <br /> Ces dernières années, l’Afrique a vu se développer une série d’initiatives à l’échelle continentale, marquant la volonté des pays africains d’assumer seuls leur développement économique et social. La nouvelle OUA, muée en UA, se veut un nouveau modèle d’intégration économique et politique du continent, cette volonté se traduit en 2001, avec la création du NEPAD (nouveau partenariat pour le développement de l’Afrique). Le NEPAD se définit comme un nouveau cadre stratégique pour le renouveau de l’Afrique. Cinq ans plus tard, avec quel succès ? <br /> <br /> <br /> Il faut admettre, une fois pour toutes, que l’Afrique est otage de ses clivages, un peuple qui veut aller de l’avant doit se décomplexer, il ne doit se contenter de vivre sur son passé, les profondes mutations qui ont secoué le monde ne pouvaient épargner l’Afrique, après les indépendances, des régimes dictatoriaux, et très brutaux ont été imposés au peuple comme étant une panacée capable de guérir tous les maux, réels ou imaginaires, dont pouvaient souffrir les nations naissantes. Et 40 ans après les indépendances, l’Afrique est toujours prisonnière de ses démons (tribalisme, régionalisme, ethnocentrisme, dictature, anarchie, pauvreté, famine, corruption, népotisme, forfaiture, etc.), des situations difficiles qui tournent souvent au drame. <br /> <br /> <br /> L’Afrique est-elle condamnée à errer dans la précarité ? Je dirais non, parce qu’il appartient aux générations futures de se lever et de jeter les jalons d’une nouvelle donne politique, économique et sociale, il est de notre devoir, de mettre l’accent sur le secteur privé national, la science et la technologie, la Bonne gouvernance, la démocratie et les exigences fondamentales pour une Afrique progressive. <br /> <br /> <br /> L’Afrique de demain devra aussi revoir ses rapports avec la France, car au-regard des situations actuelles, elle est encore tributaire de la France et des pratiques obscures de l’antichambre Elyséenne, il faut une sorte de grenelle dans les relations France-Afrique. Ces relations de domination ne pourraient changer et se transformer en relation de respect et de coopération mutuelle que si et seulement si, les Africains refusaient de faire acte à la soumission, et de porter leurs regards vers l’avenir. L’Afrique est un continent qui croule encore sous le joug colonial, il faut se décomplexer, voilà pourquoi il faut des hommes nouveaux, ceux qui vont s’affranchir du joug colonial, des hommes nouveaux, ceux qui se sont débarrassés des clichés réducteurs, des tares et séquelles de la colonisation, étant donné que la désaliénation ne s’était pas produite en Afrique noire, la décolonisation n’a jamais eu lieu, je pense que les africains doivent couper eux-mêmes le malsain cordon ombilical qui les lie à la France, pour établir des relations plus justes, plus respectueuses, plus dignes, assainies, décomplexées et plus équilibrées. <br /> <br /> <br /> L’Afrique doit se battre pour sa vraie indépendance en s’affranchissant, en se décolonisant, parce que son avenir passera par la décolonisation intégrale qui s’appuiera sur la culture démocratique, sur la civilisation africaine, sur la souveraineté monétaire, la bonne gouvernance, le respect des droits de l’homme et le rejet de toute forme d’aliénation. Toutes ces composantes créent le développement et le progrès social. <br /> <br /> <br /> La démocratie participative à laquelle l’Afrique est en droit d’aspirer, est celle où les hommes et les femmes désaliénés, décomplexés et libérés par leurs propres luttes, auront une place de choix dans la société ; celle où, enfin, chaque homme d’état sera persuadé que la gestion des affaires publiques n’est pas une concession perpétuelle. Dans une telle démocratie, qui est la seule valable, ceux qui auront assumé des fonctions de ministre ou de président comprendront qu’ils seront, le plus naturellement du monde, appelés un jour à être de simples citoyens qui travailleront pour gagner leur vie, auront à présenter leurs papiers aux contrôles de police et à voter pour élire un simple conseiller municipal. <br /> <br /> <br /> Cela implique, nécessairement, une véritable culture démocratique susceptible de générer une mentalité nouvelle, avec des femmes et des hommes nouveaux.<br /> <br /> Ce n’est plus une donne générationnelle comme on l’a pensé avant, mais aujourd’hui on a toutes les raisons de croire que c’est malheureusement une question d’hommes et de cultures, et si on ne revoit pas notre manière de penser les choses, l’Afrique sera condamnée au chaos, il est du devoir de la jeunesse de prendre ses responsabilités aujourd’hui, et aux générations passées d’assumer leurs responsabilités, sans être otages de leur passé.<br /> <br /> <br /> Ravel Thombet
F
Mon Kerba, comme je me souviens des sobriquets que nous nous donnions à la fac et ça fait bien longtemps que personne ne m'a appelé par Jhon Gareng - rires . Je suis content que tu sois passé à nouveau sur ce blog.<br /> En effet, j'ai omis de préciser que le sommet France-Afrique s'est tenu à la date que t'as mentionné.Une bien réelle négligence de ma part. Aussi dois-je dire que effectivement l'éditorial d'Alain Duhamel de ce matin était centré sur le conflit palestinien, mais moi j'ai écrit le post la nuit de mercredi à jeudi ( cf.l'heure du post ) ; et donc j'ai orienté les phrases de duhamel du mercredi 02. <br /> Je crois que toutes ces coquilles n'entacheront pas ce coup de gueuele et n'altéreront nullement mon souhait de voir l'Afrique se développer par elle-même. <br /> <br /> Encore une fois, j'ai la tête sur les épaules ; je ne m'embrouille pas !<br /> <br /> Grand merci pour ta contribution
K
Mon cher ami, encore une fois, un post bien fourni même si tu as fait abstraction de l'histoire qui uni la France et l'Afrique, un temps fort des rélations entre ce continent et ce pays européen . Une vieille relation qui a conduit certains pays à la guerre. En tout cas, ton coup de gueule est une reussite. <br /> Cependant ce que t'as écrit peche sur deux points : D'abord ce sommet France-Afrique ne s'est pas tenu en fin cette semaine comme tu l'as écrit - la semaine n'a pas encore pris fin - , mais plutôt au debut de la semaine, notamment du 31 mai au 1er juin. Et enfin ce matin Alain Duhamel n'a pas son éditorial sur ce sommet mais sur les rapports entre la Palestine et l'Israel. Je comprends que tu t'embrouilles dans ta tête ! sinon c'est de haute voltige , comme on nous apprenait à la fac.<br /> <br /> Vraiment je suis toujours bluffé en te lisant, mon Jhon Gareng.
Au nom de tous les miens !
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