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Au nom de tous les miens !
26 janvier 2007

L'abbé Pierre, un homme au coeur vaillant

   " Il faut savoir arracher de sa bouche la moitié de sa ration pour la donner à plus affamé que soi  " m'apprenait Martin Gray et  c'est sur cette phrase que j'ai bâti toute la philosophie de ma vie. g630Une philosophie déjà débroussaillée par les grands de  ce monde et, timidement j'essaie de suivre le chemin. Je rentre donc de Paris où j'ai assisté aux obsèques de l'Abbé Pierre. Un Grand Monsieur  qui donnait toute sa vie au service des autres, au service de ceux qui n'ont pas un toit.

   Nous sommes en Janvier 1954, en plein hiver,sous une température à -20°C, un jeune monsieur, encore inconnu de la scène lança un appel à la radio: " Toi qui souffres, qui que tu sois,entre assis, mange; reprends espoir, ici on t'aime " . L'espoir qu'on avait quand l'Abbé Pierre était vivant. Maintenant, depuis qu'il n'est plus sur cette terre des hommes, on s'intérroge sur l'homme qui sera capable de parler à notre place.Lui, était la voix des sans voix, la parole de ceux qui s'affaissent au cachot du désespoir ( A.Cesaire). Pourtant la personnalité  préférées des Français - 17ans sur la fiche - a mené sans lassitude le combat de la misère. Nous l'avons vu partout, avec son bâton de bonnes paroles, prêchant la tolérance, l'amour et fidèle jusqu'à l'absolue. Comme l'a si bien dit Monseigneur Ph. Barbarin, Evêque de Lyon dans son Homélie ce matin, [l'Abbé Pierre] était l'Insurgé de Dieu au service des pauvres ".
   Aujourd'hui, 54 ans après, la misère n'a pas disparu de la France;  et il est étonnant de voir que les gensabbe_bio dorment encore dans ces campements de fortune. Toujours mal logés, mal traités et il manque le minimum. Oui, l'Abbé était la lumière qui éclairait la nappe obscure de la politique. Il a pu relever avec patience et sympathie ceux qui sont faibles, a intervenu avec amour et douceur, là où la dureté des politiques concluait mortellement. Tous les compagnons d'Emmaüs sont restés attristés, sans guide. Leur cri résonnera dorénavant comme l'écho d'une voix en détresse qui s'évanouira dans le silence de la politique et dans l'oubli des projets mal tenus.

   A tous ceux-là qui ont quitté ce monde et dont chacun connaît la droiture : Mère Teresa, Dom Helder Camara, Sergio Viera de Melo, je suis prêt et résolument capable de poursuivre vos oeuvres; c'est le plus grand hommage que je puisse vous rendre!

     Fridolin TCHEKHOV

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Commentaires
T
Merci mon grand d'être passé et suis très content de savoir que tu n'as oublié la lecture.<br /> Courage à toi.
P
Salut Tchekhov,<br /> Il m'est arrivé beaucoup de fois de me posé la question de savoir où trouves-tu ce que tu écris sur ton blog? Vraiment si je rétardais à t'envoyer ce commentaire, c'est tout simplement parcequ'il me fallait trouver ce que j'allais te dire.Tchekhov,dépuis un certain j'ai perdu un peu le goût de lire par manque de révues fiables et je semble perdre grandement le pas et même m'éloigner de toi sur ce que nous aimons toi et moiu à savoir la lecture mais en tout cela tâche à me trouver de quoi je peux lire surtout de sarkozy,chirac et autres.Je trouve très fiable la manière dont tu dispose tes messages.Je t'encourage et bats toi encore car le chemin est encore tres long.<br /> Bien des choses à toi et à ta copine.
A
Merveilleux, ce post de Izgrev!<br /> Je suis bien contente qu'il y'ait des gens qui croient que tous nos malheurs viennent de tout ce que nous prononçons.Cela est incontestablement vrai puisque l'homme est jugé suivant les paroles qu'il prononce.Et c'est bien dit, on s'identifie à tous nos actes et paroles et on oublie l'essentiel.Comme le disait cet écrivain, nous faisons cas du beau, nous meprisons l'utile et l'utile nous détruit.Vraisemblablement, l'utile pour nous reste la mode, la frivolité...<br /> Passons à l'essenetiel, et faisons comme les autres: Dom Helder Camara, ou Sergio Viera de Melo.
I
Merci à notre ami Tchekov de s'être arrêter un instant sur la formidable personnalité de l'Abbé Pierre.<br /> Sa mort (ou plutôt sa seconde vie car on sait qu'il considérer la mort comme une seconde naissance) doit nous interpeller sur la nécessité de vivre pour les autres. La mondialisation de l'économie à entraîner la mondialisation de nos égoïsmes et la mondialisation de ces égos et la cause de tous nos maux.<br /> L'homme a tendance a oublier que la vie n'a de sens que si elle est vécue comme un don de soi aux autres et à Dieu.<br /> La première pensée qui m'est venue à la mort de l'Abbé Pierre fut: "Il a donné sa vie pour les autres parce qu'il a donné sa vie à Dieu" et nous qu'avons nous donné aux autres? et qu'avons nous donné à Dieu?<br /> L'amour pour les hommes, le refus d'assister à la misère des autres n'est pas un choix, c'est un devoir que nous devons accomplir pas seulement "au nom de tous les miens" mais aussi et surtout "au nom de tous les hommes".<br /> Bienheureux ceux qui s'identifient à l'essentiel
G
Merci à Matt qui lança le débat sur les anonymes de l'humanitaire. En effet, après le Tsunami,une certaine catégorie des anonymes a vu le jour: les architectes sans frontière. Nous imaginons tous le rôle que joue cette ONG dans la réconstruction des maisons, des écoles et autres batiments pouvant abriter ces pauvres sinistrés du raz de marrée. <br /> C'est donc utile que nous ayons une pensée à ces architectes,qui, souvent abandonnent leur cabinet dans l'espoir de faire du bien...de servir d'abord.Nombreux sont donc ses héros dans l'ombre qui nous veulent du bien.
Au nom de tous les miens !
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